L’archive est selon sa définition est un ensemble de documents concernant l’histoire d’une collectivité, d’une famille ou d’un individu. En ce sens, nous pouvons alors posséder nos propres archives familiales, du journal d’un arrière-grand-père, à la dernière photographie que l’on prend de soi, toute trace d’une existence peu être considéré comme une archive.
Dans nos sociétés, nous considérons l’archive comme la mémoire d’un temps révolus et une trace importante de son existence, nous avons cette obsession intéressante de toujours s’accrocher au passé. D’abord a l’humain, c’est-à-dire à l’autre qui nous quitte, ce qui nous attriste, et donc nous gardons son souvenir, c’est un souvenir à petit échelle. Mais aussi et surtout la mémoire collective, l’histoire d’un peuple, d’un pays, d’un empereur et de ses conquêtes, d’une grande entreprise, toutes ses archives sont précieusement conservées pour qu’elle ne soit pas oublié.
Il est intéressant pour un artiste de se pencher sur ses archives personnelles. Nous avons déjà tous retrouvé de vieilles affaires dans un grenier dont la provenance était parfois floue. C’est là qu’intervient notre imaginaire, notre envie de savoir ce qu’est cet objet, à qui il appartenait et comment s’est-il retrouvé ici.
La question de la mémoire et de l’archive est très vaste, c’est un sujet qui a une faille intéressante : le manque de détail. Une photo à moitié déchirée, un carnet délavé, ou encore de vieille carte. Lorsque l’archive n’est pas claire, elle laisse la possibilité de créer, d’assembler, de mettre en place un nouveau souvenir autour d’elle.
Un objet. Une vie au bout manquant, remplis par notre imagination.